Islamabad – Jour 15
26.01.2023
CONCLUSION
Après deux semaines intenses et riches au Pakistan, c’est le moment de reprendre un vol pour la France. Voici quelques ressentis à chaud.
01 – L’accueil hors norme des pakistanais.
Le premier point qui ressort comme une évidence :
Les habitants du Pakistan sont les personnes qui m’ont le mieux accueilli de tous mes voyages.
Clairement le manque de touristes se fait ressentir, et du coup, les Pakistanais les attendent les bras grands ouverts.
Mais jamais avec une arrière pensé financière comme c’est souvent le cas dans les pays asiatiques touristiques, où cela peut franchement devenir très très pénible d’avoir la sensation d’être un porte monnaie sur pattes.
Je parle d’une culture de l’accueil sincère et profonde.
Voici quelques données afin de comprendre comment le tourisme s’est écroulé au Pakistan :
Depuis le 11 septembre 2001, le Pakistan paye lourdement son image de base arrière du terrorisme Afghan et Taliban. De nombreux attentats ont eu lieu au Pakistan faisant plus de 30000 victimes. La traque et la mort de Ben Laden à seulement 50km d’Islamabad lors d’un commando américain a fait également très mauvaise presse.
Le 22 juin 2013, le secteur touristique reçoit son estocade fatale. Des Talibans déguisés en soldats pakistanais accèdent au camp de base du Nanga Parbat, à 4 200 mètres d’altitude et exécutent à bout portant 10 alpinistes étrangers ainsi que leur guide local. Pour la première fois, les touristes sont directement visés.
L’âge d’or du tourisme Baba Cool des années 70-80 où le Pakistan était vu comme le far west est complètement révolu.
Du coup, le moindre touriste est considéré comme un invité de marque. Sous une façade austère et noble, les Pakistanais répondent à tous les sourires avec une main sur le coeur en lançant un Salam Aleikum.
En quelques secondes, ils viennent vers vous avec plein de questions « Where are you come from? » « Do you like Pakistan? » « Can I help you sir? » « You are my guest! ». On peut clairement se voir proposer 10 thés et des petits gâteaux en faisant 50m dans une rue. Et encore, cela peut être bien plus. J’ai dû « refuser » plusieurs centaines d’invitations en tout genre (déjeuner, thé, etc…). Parfois cela peut être un peu envahissant, notamment malade dans un bus, ou 5/6 Pakistanais de 30 ans qui parlent mieux anglais que moi, excité comme tout d’être en contact avec un occidental, et qui veulent tout savoir sur ta vie !
Cette accueil unique au Pakistan est une expérience très forte qui me rappelle clairement que l’accueil des musulmans n’est pas un mythe (cf voyage à Oman, Maroc, et minorité musulmane au Cambodge…)
02 – La sécurité.
A priori, aller dans un pays très mal noté niveau sécurité avec de nombreux attentats qui secouent l’actualité assez régulièrement, n’est pas forcément une idée lumineuse.
Dans le contexte actuel d’un Etat Afghan Taliban suite au retrait des troupes Américaines, le Pakistan voie un retour des Talibans sur son sol.
Notamment sur toute la frontière commune avec l’Afghanistan (Région KPK). Bref vous l’aurez compris, sur le papier ce n’est pas terrible. Quelle a été ma surprise de devoir être escorté durant 2 journées par un policier garde du corps bien armé à Peshawar.
Cependant, je ne me suis pas senti spécialement en insécurité et n’ai ressenti aucune menace directe. Vu le nombre de contrôle de police et de l’armée, notamment vers la frontière Afghane, on sent bien la présence sécuritaire (même si cela peut avoir l’effet anxiogène inverse).
Le jour de mon départ de Paris, un type a poignardé des usagers à la Gare du Nord, et pile à mon retour en France, j’apprends qu’il ya des attaques à la machette dans des églises en Espagne.
On a connu Charlie Hebdo, Le Bataclan, Madrid et j’en passe.
La probabilité d’être la cible d’un attentat ou d’une attaque doit correspondre à la proba de gagner à l’Euro Millions. J’ai plus « de malchance » d’être victime d’un accident de la route au Pakistan que d’un attentat. Vu la manière de conduire des Pakistanais , sans ceinture à 6/7 dans les voitures.
Je vous invite à découvrir cet article écrit au second degré avec beaucoup d’humour qui reflète bien ce que j’ai ressenti :
https://www.lostwithpurpose.com/5-serious-dangers-traveling-pakistan/
03 – Les femmes au Pakistan.
Vaste sujet, complexe et à polémique.
Je n’ai pas pu rencontrer beaucoup de femmes. Cela n’est tous simplement dans la culture musulmane et du pays.
Les femmes ne sont pas beaucoup présentent dans l’espace public. Elle sont dans les maisons, à s’occuper des enfants, des grands parents, préparent à manger et font l’entretien de l’espace familial, relativement au chaud dans leur foyer.
Et croyez moi, je les comprends plutôt ! Passer ses journée dans la rue, dans le froid, la pollution, le bruit, à travailler « comme un chien » a 4 pattes comme j’ai pu le voir (notamment les métiers de rue qui représentent la majorité de mes rencontres), je ne le souhaite à personne.
Nous pouvons faire un parallèle avec les générations de nos arrières grands parents et même de nos grands parents. Cette manière de fonctionner ne semble poser de soucis à personnes car j’ai également vu des femmes « plus modernes » dans les grandes villes qui semblaient être très bien intégrée également. Le choix du Hijab, Niqab ou Burqa semble se faire par croyance religieuse personnelle.
Il arrive de croiser des groupes de femmes le matin, dont quelques unes portent la Burqa et d’autres le Hijab dans le même groupe.
Elle vaquent ensemble à leurs occupations sans avoir la moindre remarque par qui que ce soit.
Il seraient tout à fait impensable pour une majorité d’entre nous de porter une Burqa, tout comme il serait tout à fait impensable pour une femme pakistanaise d’avoir un tatouage.
C’est une logique culturelle qu’on en peut pas modeler selon nos propres croyances.
L’un n’est pas mieux ni moins bien que l’autre, ils représentent deux styles de vie très différents.
04 – La richesse de la diversité des visages
Je n’aurais jamais pensé qu’il puisse y avoir une tel diversité de visage au Pakistan. On peut croiser un type aux yeux vert avec des cheveux blonds qu’on aurait pu prendre pour un surfer de Biarritz.
J’avoue parfois, j’ai « buggé » ! Certains visages, couleurs des iris ou de la peau ne collent pas du tout avec l’image du Pakistan que j’avais en tête.
Alors bien évidemment pas partout, et pas tout le temps, mais parfois il y a des surprises qui m’ont fait littéralement bloquer. Au point de ne pas avoir réagit pour les prendre en photo ! Un(e) Nouristanais(e) ou un(e) Pachtoune aura parfois plus l’air d’un(e) scandinave que ton/ta meilleur(e) ami(e) blond(e).
C’est hyper perturbant parfois lors du voyage où tu côtoies une majorité de peaux mats aux yeux sombres.
Mais c’est totalement logique, en Europe nous sommes généralement de type Caucasien (indo européen), qui appartient au Caucase, chaîne de montagnes d’Asie.
05 – l’Aura de la France au Pakistan.
Je n’aurais jamais pu penser pour dire cela un jour, mais « merci le football français! » . La France semble avoir une très bonne image au Pakistan, et notamment suite à la coupe du monde, où les Pakistanais misaient sur l’équipe Black Blanc Beur plus que sur les Argentins. Mbappé est une star et je n’ose imaginer si Karim Benzema avait fini la World Cup.
Il semble que c’est une légende dans les pays du Magreb et Musulman, propulsé par des videos aux Émirats arabes Unis. [Karim Benzema parle de sa nouvelle célébration, de Dubaï et de l’histoire des Émirats arabes unis | Goal.com Français]
A mon avis, ce n’est peu être pas anodin si il s’est fait pousser la barbe, il gagne énormément en popularité dans les pays du Golfe et les pays Musulmans.
Bref, en tant que Français, toutes les portes me sont ouvertes chez les Pakistanais, par contre, cela semble être bien moins le cas si j’étais de nationalité Américaine.
06 – Partir à l’arrache.
Ma devise en voyage tend à s’approcher de cette formule « Le plan, c’est de ne pas en avoir ».
J’aime avoir des idées d’endroits que j’aimerais potentiellement découvrir, mais une fois arrivé sur place, je laisse l’alignement des planètes, les rencontres, les sensations éprouvées guider la prochaine direction ou lieu. C’est sympa, cela permet de travailler un peu son lâcher prise, d’avoir des galères parfois, des énormes surprises la majeure partie du temps.
Pour le Pakistan, se retrouver dans les montagnes de l’Himalaya sans le matériel adéquat, je vous avoue que cela a été plutôt difficile.
Je n’avais pas anticipé le si peu d’infrastructures pour les touristes. Il ya des guesthouses ou des hôtels pour les touristes Pakistanais, qui ont l’habitude de confort très « sommaire ».
Contrairement au Nepal ou Bhoutan, perchés dans l’Himalaya également, il est très difficile de trouver des points de chaleur pour se ressourcer. (Un poêle, un restau fermé chauffé, une douche chaude !) La vie (pour les hommes) est dehors, dans la rue, en plein froid et vent, toutes les boutiques sont complètement ouvertes.
Alors l’été par 30-40 degrés, je comprends, mais l’hiver entre -12 degrés (en montagne) et 8-10 degrés (par exemple Peshawar), ne jamais avoir de points chauds (ni même pour dormir) a été une nouvelle expérience assez douloureuse !
Moralité, « Le plan, c’est de ne pas en avoir, mais en essayant d’anticiper un peu la base de la pyramide de Maslow, à savoir, les besoins vitaux physiologiques ! »
CONCLUSION
Ce voyage au Pakistan à été une expérience unique et très riche. Une fois de plus, je constate qu’entre les images que véhiculent nos médias et la réalité du terrain, il y a une grand écart très important.
C’est pour cela que j’aime bien aller sur place pour me faire ma propre opinion.
Je rentre un peu frustré d’avoir le sentiment de ne pas avoir pu aller au bout de mes reportages (La tribu Kalashs, Les réfugiés Afghans,) et de ne pas avoir pu réaliser un reportage sur une ville en zone tribale vers Peshawar qui est uniquement dédiée à la fabrication d’armes à feu.
Il s’agit d’une zone de fabrication d’armes à feu illégale les plus importante au monde.
Mais vu le contexte actuel avec les Talibans, il était hors de question d’y aller. De toutes manières, l’armée et la police ne m’aurait pas laissé passé les nombreux barrages routiers pour y accéder.
Hors reportages, j’ai passé des moments fabuleux dans les rues en rencontrant énormément de pakistanais avec de nombreuses photos à l’appui. Encore quelques semaines à patienter avant de recevoir les scans, d’organiser les photos et de pouvoir vous en partager quelques unes.
Islamabad – Day 15
January 26, 2023
CONCLUSION
After two intense and rewarding weeks in Pakistan, it’s time to take a flight back to France. Here are some immediate feelings.
01 – The exceptional hospitality of Pakistanis.
The first point that stands out as obvious:
The people of Pakistan are the most welcoming of all the people I have met in my travels.Clearly, the lack of tourists is felt, and therefore, Pakistanis welcome them with open arms.
But never with a financial agenda, as is often the case in touristy Asian countries, where it can become very uncomfortable to feel like a walking wallet.
I am talking about a culture of sincere and profound hospitality.
Here are some data to understand how tourism collapsed in Pakistan:
Since September 11, 2001, Pakistan has paid a heavy price for its image as a rear base for Afghan and Taliban terrorism. Numerous attacks have taken place in Pakistan, causing more than 30,000 victims. The pursuit and death of Bin Laden just 50km from Islamabad during an American commando raid also received very bad press.
On June 22, 2013, the tourist sector received its fatal blow. Taliban militants disguised as Pakistani soldiers stormed the Nanga Parbat base camp, at an altitude of 4,200 meters, and shot dead 10 foreign mountaineers and their local guide at point-blank range. For the first time, tourists were directly targeted.
The golden age of Baba Cool tourism in the 1970s and 1980s, when Pakistan was seen as the wild west, is completely over.
As a result, any tourist is considered a VIP guest. Under an austere and noble facade, Pakistanis respond to all smiles with a hand on their heart, saying Salam Aleikum.
In a matter of seconds, they come to you with lots of questions like « Where are you come from? » « Do you like Pakistan? » « Can I help you sir? » « You are my guest! » Clearly, you can be offered 10 teas and some biscuits by walking 50m down a street. And it can be much more. I had to « refuse » several hundred invitations of all kinds (lunch, tea, etc…). Sometimes it can be a bit overwhelming, especially when sick on a bus, or 5/6 Pakistanis in their 30s who speak better English than me, excited to be in contact with a Westerner, and who want to know everything about your life!
This unique hospitality in Pakistan is a very strong experience that clearly reminds me that Muslim hospitality is not a myth (cf. trip to Oman, Morocco, and Muslim minority in Cambodia…)
02 – Security.
In theory, going to a country with a very poor safety rating and numerous terrorist attacks that regularly make the news is not necessarily a bright idea.
In the current context of a Taliban-led Afghan State following the withdrawal of American troops, Pakistan is seeing a resurgence of the Taliban on its territory.
This is particularly true along the entire border with Afghanistan (KPK Region). In short, as you can imagine, on paper, it’s not great. Imagine my surprise when I had to be escorted by an armed police bodyguard for two days in Peshawar.
However, I did not feel particularly insecure and did not feel any direct threat. Given the number of police and military checkpoints, especially towards the Afghan border, you can feel the security presence (although this can have the opposite effect of being anxiety-inducing).
The day I left Paris, someone stabbed people at Gare du Nord, and just as I returned to France, I learned of machete attacks in churches in Spain.
We’ve had Charlie Hebdo, the Bataclan, Madrid, and the list goes on.
The probability of being the target of a terrorist attack or assault should be equivalent to the probability of winning the Euro Millions lottery. I have a greater chance of being a victim of a road accident in Pakistan due to the way the Pakistanis drive – without seatbelts and with six or seven people in a car.
I invite you to read this article written with a lot of humor in a second-degree way, which reflects well what I felt: https://www.lostwithpurpose.com/5-serious-dangers-traveling-pakistan/
03 – Women in Pakistan
A vast, complex, and controversial subject.
I didn’t get to meet many women, simply because it’s not part of the Muslim culture and the country.
Women aren’t seen much in public spaces. They’re in their homes, taking care of children, grandparents, cooking, and maintaining the family space, relatively warm in their homes.
And believe me, I can understand them! Spending the day on the streets, in the cold, pollution, noise, working very hard on all fours as I’ve seen (especially in street jobs that represent the majority of my encounters), I wouldn’t wish that on anyone.
We can make a parallel with the generations of our great-grandparents and even our grandparents. This way of functioning doesn’t seem to pose any problems for anyone because I’ve also seen « more modern » women in big cities who seemed to be very well integrated. The choice of the Hijab, Niqab, or Burqa seems to be made by personal religious belief.
Sometimes you come across groups of women in the morning, some of whom wear the Burqa and others the Hijab in the same group.
They go about their business together without any remarks from anyone.
It would be unthinkable for a majority of us to wear a Burqa, just as it would be unthinkable for a Pakistani woman to have a tattoo.
It’s a cultural logic that we can’t shape according to our own beliefs.
Neither is better nor worse than the other, they represent two very different lifestyles.
04 – The richness of facial diversity
I never thought there could be such a diversity of faces in Pakistan. You can come across a guy with green eyes and blond hair who could have been mistaken for a surfer from Biarritz.
I admit that sometimes, I « bugged » out! Some faces, iris or skin colors don’t match at all with the image of Pakistan that I had in mind.
So of course, not everywhere, and not all the time, but sometimes there are surprises that literally made me freeze. A Nuristani or a Pashtun sometimes looks more like a Scandinavian than your blond best friend.
It’s highly disturbing sometimes during the trip where you mingle with a majority of dark-eyed dark-skinned people.
But it’s totally logical, in Europe, we’re generally Caucasian (Indo-European), which belongs to the Caucasus, a mountain range in Asia.
5 – The Aura of France in Pakistan.
I never thought I would say this, but « thank you, French football! » France seems to have a very positive image in Pakistan, especially after the World Cup, where Pakistanis supported the Black Blanc Beur team more than the Argentines. Mbappé is a star, and I can only imagine if Karim Benzema had finished the World Cup.
It seems that Benzema is a legend in Maghreb and Muslim countries, propelled by videos in the United Arab Emirates. [Karim Benzema talks about his new celebration, Dubai and the history of the United Arab Emirates | Goal.com Français]
In my opinion, it’s not surprising that he grew a beard. He has gained a lot of popularity in the Gulf and Muslim countries.
As a French person, all doors are open to me with Pakistanis, but it seems to be much less the case if I were American.
06 – Leaving on a Whim.
My travel motto tends to be « the plan is to not have one. »
I like to have ideas of places I potentially want to discover, but once I arrive, I let the alignment of the planets, the encounters, and the feelings guide me to the next direction or place. It’s nice; it allows me to work on letting go, to have difficulties sometimes, and huge surprises most of the time.
For Pakistan, finding myself in the Himalayan mountains without adequate equipment was quite difficult.
I didn’t anticipate the lack of infrastructure for tourists. There are guesthouses or hotels for Pakistani tourists, who are used to very « basic » comfort.
Unlike Nepal or Bhutan, also perched in the Himalayas, it is very difficult to find warm places to recharge. (A stove, a closed heated restaurant, a hot shower!) Life (for men) is outside, in the cold and wind, all the shops are completely open.
So in the summer at 30-40 degrees, I understand, but in the winter between -12 degrees (in the mountains) and 8-10 degrees (for example, Peshawar), never having warm places (even to sleep) was a new and painful experience!
The moral of the story is « the plan is to not have one, but by trying to anticipate a little the base of Maslow’s pyramid, namely, the physiological vital needs! »
CONCLUSION
This trip to Pakistan was a unique and very enriching experience. Once again, I realize that there is a huge gap between the images conveyed by our media and the reality on the ground.
That’s why I like to go there to make my own opinion.
I come back a little frustrated that I feel like I couldn’t finish my reports (the Kalash tribe, Afghan refugees) and couldn’t do a report on a city in the tribal area near Peshawar that is solely dedicated to the manufacture of firearms.
It is one of the largest illegal firearms manufacturing zones in the world.
But given the current context with the Taliban, it was out of the question to go there. Anyway, the army and the police would not have let me pass the numerous roadblocks to access it.
Aside from my reports, I had fabulous moments on the streets meeting a lot of Pakistanis with many photos to prove it. Just a few more weeks to wait before receiving the scans, organizing the photos, and being able to share some with you.
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